My Journey Around The World of God

Attentat à l'église

 

Entretien avec Olivier Douville, psychanalyste, selon qui nous avons toutes les raisons d’avoir peur : 
peur que ça ne recommence, 
peur de mourir, 
peur de perdre le goût de la vie et des autres… 
Et c’est en l’acceptant et en reconnaissant ce qui nous effraie que nous pourrons continuer à vivre et ainsi résister à cette barbarie. 

 

"Il faut commencer par accepter le fait que ce n’est pas honteux d’avoir peur. La question n’est pas de diminuer notre peur mais de faire en sorte qu’elle ne soit pas traumatique. (...) Le pire est le repli sur soi. 
(...) Dans ce système de terrorisme, ce qui fait très peur, c’est que le tueur sait qu’il va mourir. Il méprise l’envie de vivre chez lui comme chez l’autre. Ce genre de crainte nous saisit d’autant qu’on a fait la rencontre physique avec ce genre de tueurs. C’est paniquant car il n’y a pas de médiation, de négociation. Il faut aimer la vie pour avoir peur de la mort. Face à toutes les victimes et leurs familles, qui sont en état de choc et de trauma, notre métier à nous, psys, est de les aider à résister à la destruction, pas à la peur. A cette idée que leur vie n’a plus de sens, ne vaut plus rien.
(...)
Dès que l’on accepte une peur, on la dépasse. C’est quand on ne l’accepte pas qu’elle nous tétanise. Ceci dit, on ne lutte pas contre la terreur avec une mentalité de bisounours. Même si, en même temps, nous avons besoin de trouver de la tendresse, du lien… Nous vivons dans une société égoïste qui s’acclimate beaucoup trop bien de l’exclusion. 
(...) 
Quand on commence à développer des phobies invalidantes, qu’on vit un état de terreur, il faut aller voir un psy. Le pire fléau, c’est d’avoir honte de sa peur. Il est primordial d’avouer ce qui nous semble des faiblesses et qui sont les conditions de nos forces."

Courts extraits de cet article de quatre pages. 
Voici le lien pour le lire dans son intégralité : http://www.psychologies.com/Planete/Societe/L-actu-decryptee/Interviews/Attentats-pourquoi-il-est-important-d-accepter-d-avoir-peur

Photo @Des Couleurs et des Mots Brin de Lumière dans l'obscurité.

Places

Les catholiques de France sont appelés à jeûner et prier ce vendredi.

Cette journée de jeûne est une réaction pacifique, mais forte, rendue nécessaire «pour prendre la mesure des temps que nous vivons»,
Mais cette journée de jeûne aura une signification toute particulière pour les catholiques, considérant le contexte dramatique dans lequel il a été décidé. 

Le grand Rabbin de France, Haïm Korsia, s'est d'ailleurs associé à l'initiative, indiquant qu'il participerait personnellement. «C'est une manière de s'associer à la douleur de nos frères chrétiens», explique-t-on dans son entourage. «C'est une marque d'affection, de soutien et de solidarité.» 

De son côté, le président du Conseil français du culte musulman, Anouar Kbibech, a évoqué la journée de vendredi comme «l'occasion d'exprimer notre solidarité et de transmettre toutes nos condoléances et notre compassion à nos compatriotes de confession catholique».

 

«L'assassinat du père Hamel est une blessure profonde, une blessure symbolique considérable pour toute la communauté catholique», explique de père Matthieu Rougé, curé de Saint-Ferdinand-des-Ternes à Paris et ancien responsable du service pastoral d'études politiques. «Jeûner, c'est s'en remettre à la puissance de Dieu, demander son aide et se réenraciner en lui.»